Apéro géant de Paris - Réponse à m'dame Dati
Par Michel Marcel - Michel-Marcel Partager
En réponse au reportage de France 3.
"Un concours d'alcoolisation, c'est pas de la convivialité". Mais qui a parlé de concours d'alcool ? Un apéro n'a rien a voir avec un botellon. Et les apéros géants non plus. C'est une sorte de flash mob qui dure. Histoire de savourer un peu plus longtemps ce moment. Comme le dit le communiqué des amis de l'apéro "ce n'est pas une réunion de buveurs frénétiques, mais plutôt un moment convivial, de rencontre, d’échange et de partage".Mais non, il fallait faire un énième discours populiste. Qui vise les mémés du VII arr. cloitrées dans leurs appartement-musées, qui n'ont malheureusement pas envie d'aller chercher plus loin. Elles sont le coeur de cible de Madame Dati, qui préfère le sac à main et les lunettes de soleil Prada comme vecteur de convivialité. Y a-t'il déjà eu un meeting de l'UMP qui ne s'est pas fini en apéro ? "L'apéro qui n'apporte rien, si ce n'est de la débauche", pour reprendre ses mots.
M'Dame Dati renierait-elle les fondamentaux de l'identité nationale française tel qu'ils sont réellement inscrits dans la conscience collective : Liberté, Orgueil, Baguette et Apéro ! Traduit par l'emblème du coq, de la marseillaise et dans le célèbre "du pain, du vin et du Boursin" . Où serait-ce une attaque déguisée supplémentaire, contre le gouvernement qui l'a rejeté ? Christine Lagarde en l'occurrence, qui représente l'économie française, dont l'un des fleurons est la production viticole (il y a de l'alcool dans le vin?). Mais aussi le tourisme. Et tiens, le tourisme. Parlons-en. Depuis quelques années maintenant, Paris est remplacé par Londres, Madrid et Berlin dans le coeur des voyageurs. Les raisons ? "Paris ville morte" et le manque de convivialité des habitants.
Et ce que ne comprend pas m'Dame Dati, c'est que c'est là tout l'enjeu des apéros géants. C'est la mobilisation record (et non pas l'alcoolisation record). Le regain d'orgueil. Le sursaut d'une ville et de ses habitants qui disent "Notre ville bouge !", "Notre ville est vivante !". Un coup de com gratuit inespéré pour une ville de Paris qui dépense des milliers d'euros en campagne de communication pour faire oublier cette image de ville fatiguée.
Mais se retrouver en nombre dans un lieu public, c'est aussi pour recharger les batteries avec un bon bain de convivialité, dont on a tous besoin en cette période morose. Pour ressentir ce qu'on n'a plus vécu depuis la victoire de l'équipe de France de football sur le Brésil en quart de finale de la coupe du monde 2006. Une masse unifiée et heureuse qui partage un même instant de bonheur.
M'dame Dati, il n'y a pas que les fans de Johnny hallyday qui ont le droit de souiller en masse la belle pelouse du Champ de Mars. Et qui avait payé la facture à l'époque ? Johnny ou la mairie ? Alors ne faites pas le coup d'envoyer la facture à Hal Apero qui a lancé l'appel (mais qui n'est pas l'organisateur).
Et pensez à une chose, 10 000 personnes qui trinquent et s'amusent ensemble sous la belle tour Eiffel, ce sont des images qui feront le tour du monde. Une belle publicité pour la France, Paris et le VII arrondissement. Ça changera un peu de celles de manifestations de mécontentement qui sont régulièrement diffusées sur les télés étrangères.
Offices de tourisme et Mairies, arrêtez de jeter vos budgets par les fenêtres avec des campagnes de publicités qui vantent les mérites de votre région comme on le ferait avec une marque de lessive. Et organisez plutôt des apéros géants (au lieu de les subir). Tout aussi efficace et bien pus économique que de la com. L'information traversera d'elle même les frontières.
Car dans le fond, où est le problème ? Dans l'organisation ? L'encadrement ? La responsabilité ? On parle toujours avec méfiance de ces apéros géants. Toujours avant qu'ils n'aient lieu. Mais qu'attendent les journalistes pour prendre le premier train pour Nantes, Rennes ou Brest et interroger ceux qui y ont participé, ainsi que les autorités. Pour que nous sachions le fin mot de l'histoire. "C'était comment ?", "le bilan est-il positif ?". Comme ça, m'dame Dati et nous même, nous pourrions enfin parler en sachant de quoi on parle.
Nous on sera présent à l'apéro géant de Paris le dimanche 23 mai au Champ de Mars. Et on espère vous y croiser avec votre bouteille de rosé m'Dame Dati. En plus le lendemain c'est férié.
Pour finir, comme disait mon grand père : "fais tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler".
Commentaires
D'après une dépêche AFP du 5 mai :
Les Verts-Europe Ecologie de Montpellier ont proposé à la Ville d'être co-organisatrice d'un "apéro géant" prévu le 12 mai.
"Cet appel pour un apéro géant capable de rassembler autant de monde doit être entendu. Faisons en sorte que la collectivité sache écouter les habitants et finalement organiser ce qu'ils demandent" , ont-ils expliqué dans un communiqué.
Il y a des débordements de partout mais ils ne sont pas repris par les médias!
Celui de lyon l’année passée , plus de 8 000 personne au double mixte de villeurbanne , un service d’ordre imposant mais complétement débordé à l’heure de pointe. Des jeunes(50 environ) sont venus en découdre et se défoulés, une vague de bagarres impressionnante, cagoules, survétement , basket au pieds, rien de bien cohérent avec une sortie lyonnaise. Résultat=voitures cassés, du sang de partout(pompier caillassé) et panique des clients qui ne venaient que pour participer à la fête.
Quel solution? réduire le nombre de participant? filtrer la clientèle encore plus en amont?
Tant qu’on aura une france à plusieurs niveau de vie , nous ne pouvons avoir tous le même désire de loisir, mais cela fera toujours des jaloux et des défavorisés.
Cela ressemble au Bal populaire des années 80-90 des petits village qui ne se font plus cause trop de violence.
J’ai lu dans la presse un article d’un sociologue d’université à Nantes, qui a participé à cet apéro “Facebook” : il vantait plutôt le coté convivial de la soirée, inter-générationnel, avec des gens d’horizons divers qui se parlaient; et sans nier la gravité de cette mort, il concluait que le risque zéro n’existe pas et qu’au lieu d’interdire, il fallait qu’organisateurs, préfecture, mairie, se parlent pour “organiser” de telles soirées.
C’est un article un peu différent du votre sur la forme, mais assez proche sur le fond malgré tout : je trouve justement qu’il ne faut pas sous estimer le coté festif de ces soirées et ne pas y voir uniquement une alcoolisation générale : d’ailleurs, à votre place, j’aurais classé votre article en “coup de gueule” et non en réflexion ! ;))
tous en burqa pour faire chier hortefeux besson et nicolas!
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